14 Décembre 2016

Publié par didier sur 15 Décembre 2016, 08:45am

Mince ! Il pleut, pourtant, le message météo, reçu ce matin disait : ciel dégagé, belle journée prévue aujourd’hui à Cirey sur Vezouze , Didier !!

Encore tout faux !! C’est vrai que la météo est une science qui permet de connaître le temps qu’il aurait dû faire.

Mais comme c’est un mulet ! C’est prévu ! Donc on y va !

Quand il est descendu, il m’a dit :

« J’ai un doute sur le temps, j’ai entendu les oiseaux depuis mon lit, ils ne chantaient pas, ils toussaient ! »

Bon ! Il ne va pas loin aujourd’hui. Départ d’Abreschviller, la maison forestière de l’Hermitage

Destination prévue : le rocher de Mutzig via le Grossmann. Mais avec ce temps là…. On modifie le parcours et on s’arrêtera au col du Rognol.

En route par le sentier qui grimpe juste en face d’où il a garé la voiture.

Il est 8h15 et il fait encore bien sombre en forêt avec la petite pluie fine qui mouille. Mais, en bon Lorrain, il aime la pluie !! Pas moi en tout cas et je suis bien content d’être resté dans mon panier au chaud.

<< t'es pourtant Lorrain aussi Diamant, malgré ton nom teuton!!!

Arrivé en haut de la première « bosse » : le rocher du calice

pas facile de prendre des photos avec cette flotte. Mais le ciel semble vouloir se dégager derrière. Descente vers la vallée pour rejoindre la route du Canceley.

Le petit pont qui traverse « le ru de la vallée d’Abreschviller » (il s’appelle comme ça le ruisseau)

Et on attaque le Canceley par la face Nord !

Arrivé en haut le ciel s’est effectivement dégagé et il ne pleut plus. Quelques graines dans le coco en bas du rocher

Et on monte dessus par son escalier en pierre en étant passé avant par le puits réserve d’eau.

- T’approches pas trop près encore le vieux ! Il va encore bien glisser sur les feuilles et se casser la margoulette au fond du puits et il est profond.

- Il a jeté une pierre dedans et apparemment elle n’est pas encore arrivée au fond !!!!

Les sapins bouchent un peu la vue, mais ce n’est pas vilain quand même de là-haut.

On redescend. Le chemin des bornes.

Quelques kilomètres plus loin, l’abri Fourmann. Jolie petite cabane qui avait été construite pour abriter les bûcherons après le passage de la tempête Lothar. (Tout avait été rasé dans le coin là) mais la nature reprend rapidement le dessus. Et superbement restaurée par le club Vosgien.

Deux kilomètres plus loin le col du Rognol (et on n’ira pas plus loin)

Une boucle autour du Haut Rognol, et c’est le rond point des pommiers.

Petite prairie ou, « ils » ont plantés une dizaine de pommiers, pour que le gibier vienne déguster les pommes juste avant de gouter aux pruneaux distillés par nos amis viandards, puisque de l’autre coté de la piste juste en face, se trouve une jolie construction, qui n’à pas été mise là pour que les promeneurs admirent le paysage !

Enfin passons ! Le rond point est tout près de l’abri de tout à l’heure, on va manger là. Frugal repas (les gouts de mon vieux sont simples, il se contente juste de ce qu’il y a de meilleur !!!) Et c’est reparti sur le chemin du retour. De nouveau les rochers du Canceley en face.

Par le même chemin sur quelques hectomètres, avant de bifurquer pour rejoindre l’ancienne maison forestière du Canceley.

Puis la piste qui grimpe vers le bon Dieu, ou du moins vers sa place et sa route forestière.

En haut, la descente à droite pour rejoindre le grand soldat en traversant une forêt privée. Forêt bien connue de mon vieux, il y a 25 ans, il venait bûcheronner ici. Une anecdote lui revient :

« Un jour d’hiver enneigé, je coupais blanc et tocs, une parcelle située de chaque côtés d’une prairie en pente douce. A l’entrée de cette prairie, les propriétaires de la forêt, avaient fait planter 3 magnifiques séquoias du Canada, d’un vert éclatant, et d’une quinzaine de mètres de haut.

A cette époque, dans les parcelles coupées à blanc, tous les rémanents (les branches) étaient incinérés. Pas question de laisser quoi que ce soit sur le sol !

Donc! De bons gros feux étaient allumés ici et là. Et l’un d’eux se trouvait à une certaine distance d’un des séquoias. La chaleur aidant, la neige sur les arbres environnants avait fondue ...... Sur le séquoia aussi !!!!

Quelques jours plus tard, la neige ayant disparue, en montant dans la parcelle, passant près dudit séquoia

. « Il me parait bien pâlot celui-là »

Effectivement, Un vert clair avait fait place au vert éclatant des 2 autres !!!

« Il n’a pas prit un coup de chaud au moins ?? »

Plus les jours passaient et plus mon séquoia tournait de l’œil. Un jour que le garde forestier venait me visiter, il voit bien évidemment son arbre qui avait viré entre temps vers le marron !!!!

- Quesque tu lui a fais au séquoia ? Tu l’à grillé ?

« Moi ? T’es pas fou, mes feux étaient loin !!!!!! Il ne supporte pas le climat ton arbre.

On se rend tous les deux au chevet de notre pauvre séquoia qui faisait triste mine !!!

Après inspection, son verdict tombe :

-t’as raison ! Ca m’étonnerait que ce soit les feux, ils sont loin.

Le garde, la mine déconfite :

- Les proprios quand ils vont voir ça, ils vont pas aimer !!

<< Je n’ai plus jamais entendu parler de notre séquoia et il y a prescription aujourd’hui, mais je suis sur qu’il avait prit un coup de chaud, la neige en fondant aidant, il n’a pas aimé la chaleur et l’eau chaude !! Mais le temps passe, (et plus le temps passe, plus le futur est moins loin que quand il était près) Et en traversant cette forêt, tout a changé. J’ai cherché l’endroit, en vain je n’ai pas trouvé les deux séquoias survivants (A moins que l’un de mes ex-collègues ne leurs ai réservé un sort semblable au mien !!)

Des regrets quand même pour ce pauvre bougre, même si dans la vie, les regrets c'est comme les épines de roses, cela ne sert à rien, à part à nous faire du mal.

On quitte la forêt des souvenirs pour rejoindre la route du grand soldat.